Musée National des Beaux-Arts

Alger, Algeria

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Inauguré en 1930, le Musée National des Beaux-Arts abrite une collection d’art parmi les plus importantes du continent, voire du monde arabe. Il est situé sur une colline boisée, face à la baie d’Alger, dans le quartier du Hamma. Sa riche collection est constituée de dons et de nombreux achats réalisés dans la première moitié du XXe siècle auprès de prestigieuses galeries d’art internationales, ainsi que d’acquisition auprès d’artistes et de collectionneurs privés.

Elle compte plus de 8 000 œuvres incluant peintures, dessins, gravures, estampes anciennes, sculptures, céramique, verrerie ainsi que du mobilier ancien, des objets d’art décoratif et une collection de numismatique.

Depuis l’indépendance, le musée s’est enrichi de plusieurs nouvelles sections créées au cours des 50 dernières années. Outre la collection dite «historique», constituée du fonds le plus ancien du musée, une exposition chronologique permet de parcourir six siècles d’histoire de l’art, illustrant les grands mouvements artistiques européens, des primitifs aux XVIIIe siècle. Depuis 2007, deux nouvelles salles abritent l’art orientaliste du XVIIIe siècle ainsi que des œuvres inspirées par l’Algérie, dès la seconde moitié du XIXe siècle. Ces salles sont nommées après deux grands maîtres de l’art algérien contemporain, Mohamed Temam et Mohamed Louaïl qui furent des précurseurs de l’art moderne algérien.

Les artistes algériens occupent naturellement une place de choix dans le musée. La salle Bachir Yellès abrite les œuvres des premières générations de peintres algériens. Et tout un étage est consacré à l’art algérien du XXe siècle. Le fonds dit de «l’École d’Alger» et des pensionnaires Abd-El-Tif réunit à lui seul plus de 1 500 œuvres; sous cette appellation, sont regroupées les œuvres des artistes peintres, graveurs, aquarellistes natifs d’Algérie dont certains ont accédés à une renommée universelle (tel le sculpteur Paul Belmondo, Prix de Rome et grand prix de l’Algérie en 1936).

Dès 1963, grâce à la donation «fonds art et révolution», l’art contemporain est représenté au musée à travers la production d’un groupement d’artistes renommés du monde entier, sympathique à la lutte menée par le peuple algérien pour accéder à son indépendance.

La sculpture est représentée par un bel ensemble datant des XIXe et XXe siècles. Un parcours est proposé à travers diverses salles et jardins pour en découvrir la variété.

Quant aux arts décoratifs -regroupant des produits de céramique et de verrerie-, et le mobilier ancien, ils proviennent principalement de deux anciennes demeures d’Alger. Le Cabinet des Estampes demeure un des points forts de la visite, exposant les œuvres du maître de la miniature algérienne, Mohamed Racim, véritable trésor national.